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Pierre Bader : une nouvelle espérance pointe son nez

24 mars 2022

Comment allez-vous aujourd’hui … franchement? On parle de crise écologique majeure mais aussi de la guerre en Europe. Comment allez-vous quand votre conjoint qui est gravement malade ou que votre enfant qui va tellement mal ? Franchement, comment arrivez vous encore à espérer au milieu de tous ces événements ? Une amie me disait souvent: Comment va ton coeur ? Laissez-moi vous demander: Comment va votre espérance ? On a tellement l’impression de passer d’un problème à un autre sans pouvoir souffler entre deux.

Un pasteur a écrit ceci récemment (écoutez, il utilise des mots nouveaux)
« L’espérance est une nécessité en ces temps où les discours de la collapsologie trouvent un écho grandissant et où de plus en plus de gens – y compris parmi les fidèles – sont en proie à l’écoanxiété. »
La collapsologie, c’est quand je suis convaincu que tout va se casser la figure et l’écoanxiété c’est quand cela me fait angoisser. Je me rappelle que pendant mon adolescence, il y avait en moi cette anxiété face à la pollution. Et ce pasteur ajoute : “ l’espérance vient de l’intérieur ”. Je ne vais pas attendre que les choses aillent mieux pour que ma vie soit inondée d’espérance… sinon je risque d’attendre encore un moment ! Oui, il y a quelque chose qui doit naître en nous … au minimum une espérance si ce n’est pas des solutions.

Mais comment penser, réfléchir, réagir autrement, avec espérance ? comment vivre dans l’espérance ?
Et bien si on se reconnait comme disciples de Jésus, alors on va faire comme Jésus et son Père font : ce que Dieu fait, je le fais; ce que le Seigneur dit, je le dis.
La question est alors : Comment est-ce que le Seigneur fait naître une nouvelle espérance en moi ? Parce que j’ai besoin de penser comme Dieu pense. L’alternative dans ma vie, ce serait de paniquer, d’angoisser ou de désespérer et je ne veux pas vivre comme cela !
Dans le livre d’Esaïe au chapitre 43, le prophète nous dit comment changer de façon de penser et de vivre. Esaïe commence en rappelant comment le Seigneur a fait dans le passé. Cela, c’est pour les nostalgiques du “c’était mieux quand j’étais jeune”
43.16 Voici ce que dit l’Éternel, celui qui ouvre un chemin dans la mer et un passage dans l’eau puissante ; c’est-à-dire celui qui a fait comme cela dans le passé et bien voici ce que ce Seigneur dit maintenant
18 Ne pensez plus aux premiers événements, ne cherchez plus à comprendre ce qui est ancien ! 19 Je vais faire une chose nouvelle, qui est déjà en germe. Ne la remarquerez-vous pas ? Je vais tracer un chemin en plein désert et mettre des fleuves dans les endroits arides.
Les amis, nous dit Dieu, qu’on ne va pas repartir sur les mêmes rails ! Et tout de suite, il donne une indication : le neuf apparaîtra dans la difficulté, dans la crise, dans les endroits arides. C’est ce que “j’aime” (entre guillemets) dans les crises que nous traversons : je dois rapidement me repositionner, réveiller mon espérance et le Seigneur m’invite à changer à grande vitesse ! Finalement, qu’est-ce que ces crises ont mis en crise ?
– Pas notre identité ! nous savons qui nous sommes nous sommes les enfants de Dieu et il nous aime
– Pas notre avenir : Dieu prend soin de son Épouse, l’Église. Il prend soin de moi.
Non ce qui est mis en crise, ce sont mes façons de faire, mon style de vie, ma manière d’être en relation
• et plus encore c’est mon espérance qui est testée
• des fois elle passe le test
• des fois elle échoue
Alors, j’aimerais faire une hypothèse :

Le Seigneur a choisi de faire quelque chose de neuf dans ces crises et plus encore de nous apprendre à fortifier notre espérance.
Quand Jésus marchait sur cette terre, il a mis en crise les façons de faire de beaucoup. Pourquoi ? Pas juste pour énerver son monde mais pour qu’apparaisse ce qui doit venir, pour que notre monde y compris mon monde intérieur soit aligné sur son Règne. Beaucoup de choses changent et certaines meurent en ce moment. Pourquoi ?
Je constate que c’est par manque de sens.
Avec quelques années de vie sur cette terre, c’est une des choses que je crois avoir compris : la plupart des choses ne meurent pas de manque de ressources ou de personnes mais par de manque de sens. Je pourrais continuer de faire ceci et de vivre cela ; mais cela n’a simplement plus de sens. Il y a même beaucoup de personnes âgées qui meurent en fait de manque de sens : elles ne savent plus pourquoi elles sont là. Dieu veut faire quelque chose de nouveau et de beau parce que c’est difficile de bricoler avec du vieux ! Mon grand-père était un homme économe, comme beaucoup de ceux qui comme lui avaient vécu la guerre. Il récupérait dans la rue les clous tordus et il les redressait à coup de marteau. Devinez qui se passait à chaque fois quand on voulait utiliser ses clous : ils se tordaient immédiatement ! Dieu veut faire quelque chose de nouveau et de beau parce que c’est difficile de bricoler avec du vieux ! Il veut affermir en nous une espérance renouvelée qui tienne bon dans les tempêtes. Pas une espérance qui se tord au premier coup de marteau, au premier coup dur.

Je voudrais faire une 2ème hypothèse aujourd’hui
En fait, nous avons au fond de nous soif de voir le nouveau de Dieu. Paul dans la lettre aux Romains parle de ce soupir. En commençant par parler d’un gémissement : Romains 8.22-23 Nous le savons, tout le monde créé gémit et souffre encore maintenant, comme une femme qui accouche,

Il y a sur la terre un soupir après quelque chose d’autre : comme une femme qui accouche et qui sait que son bonheur est en train de venir mais que pour le moment, c’est la douleur ! Paul continue: mais le monde n’est pas le seul à attendre. Nous aussi, nous gémissons dans notre cœur en attendant d’être vraiment enfants de Dieu et de devenir complètement libres. Nous aussi nous attendons quelque chose : il y a un endroit, un moment de Dieu où nos aspirations les plus profondes seront comblées. Une réalité où nous serons vraiment libres. Une relation avec le Seigneur face à face, où nous nous tiendrons debout dans sa présence.
Il y a un soupir quand nous ne savons pas comment faire et c’est bien ainsi parce que nous sommes de plus en plus dépendants.

Le soupir de ce qui vient
Et le souffle de Dieu nous fait encore pousser un autre soupir : En nous donnant un avant-goût de ce qui vient, il nous ne rassasie pas : Au contraire, plus j’ai cet avant-goût et plus ma faim de voir ce qui est promis grandit. Plus le Saint Esprit remplit ma vie et plus j’ai envie d’autre chose : je goûte à ce qui vient et j’en veux plus. Je ne sors pas malheureux de ce que j’ai entraperçu : j’en sors désireux de plus ! L’Esprit et l’Église visitée par le souffle de Dieu poussent le même soupir dans le livre de l’Apocalypse : Viens ! plus de toi ! plus de ta gloire ! Que celui qui entend cela dise aussi : « Viens ! » Que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut de l’eau de la vie la reçoive gratuitement. Apocalypse 22.17

10 contre 2
Nombres 13.1-3 + 13.25-14.3
Nous avons besoin d’espérance pour persévérer, pour faire une différence. Dans le livre des Nombres, il y a cette histoire des 12 espions que Moïse envoie pour explorer le pays promis par Dieu. Ils reviennent et ils donnent leurs rapports : 10 vont dire une chose et 2 une autre chose. Pourtant tous ont été choisis par Moïse. A priori tous sont compétents et même courageux pour aller jouer les espions. Tous sont même d’accord sur les faits : Oui, c’est vrai, c’est un pays qui déborde de lait et de miel. Et voici quelques fruits de ce pays. Malheureusement, ses habitants sont puissants. Leurs villes sont très grandes et protégées par des murs. Là, nous avons même vu les gens de la famille du géant Anaq.

Ils ne sont pas tous d’accord sur la vérité : 10 disent qu’il faut laisser tomber et 2 disent : on peut arriver à recevoir ce que le Seigneur nous a promis. Ils ne sont pas tous habités de la même espérance. Et leur avenir va dépendre de leur espérance. La suite de l’histoire nous dira que les 10 n’entreront pas dans le pays promis. Mais que les 2 autres oui.

Marthe et Jésus

La même chose se produit avec la mort de Lazare dans l’Évangile de Jean au chapitre 11 ; Marthe, la sœur de Lazare et Jésus ont une discussion. Marthe dit : Mon frère est mort : oui c’est un fait ! Elle ajoute : son cadavre sent déjà mauvais : c’est un fait! Mais Jésus lui dit la vérité : je suis la résurrection ! Il y a une énorme différence entre les faits et la vérité : cette différence s’appelle l’espérance et notre avenir ne dépend pas tellement des circonstances, des crises, des guerres … Ce sont des faits. Notre avenir dépend surtout de la qualité de notre espérance, nous dit la Bible.

Conclusion
Les temps sont durs. Vous avez peut-être l’impression de traverser des crises qui se succèdent sans vous laisser le temps de respirer. C’est exact : ce sont des faits mais la vérité est notre Seigneur est notre espérance ; son regard est sur vous, toute son attention est concentrée sur vous.
Et toutes ces crises vont m’apprendre à bâtir une espérance qui ne se tord pas au premier coup de massue. Seriez-vous d’accord de prier avec moi ?
“Seigneur, je voudrais tellement que mon cœur soit à nouveau rempli d’espérance. Tu sais comme c’est dur en ce moment. Alors apprends-moi et aide-moi à ancrer ma vie dans la vérité de ton Évangile. Tu es mon espérance, Seigneur !

Pasteur Pierre Bader

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